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Non, les médecins n'ont pas fait une utilisation dévoyée du Cytotec®
Non, les médecins n'ont pas fait une utilisation dévoyée du Cytotec®
Israël Nisand
27 octobre 2017
Le Cytotec® et son utilisation en gynécologie et en obstétrique sont présentés comme un détournement d'usage de la part des gynécologues puisqu'il a été utilisé hors de son autorisation de mise sur le marché (AMM). Or il n'en est rien et quelques explications sont nécessaires.
Il est essentiel de distinguer l'efficacité scientifique d'un médicament de son AMM qui, elle, est variable d'un pays à l'autre et obtenue uniquement si le laboratoire en fait la demande dans une indication donnée.
Le Cytotec® est une spécialité pharmaceutique qui n'est rien d'autre qu'une prostaglandine très efficace, le misoprostol. Il a en effet été mis sur le marché pour son efficacité reconnue dans le traitement de l'ulcère gastrique et dans cette indication, cela fait bien longtemps que personne ne l'utilise plus en France. Le laboratoire le savait bien mais il n'a jamais souhaité modifier son AMM à cause de l'implication du Cytotec® dans l'IVG. Les retombées négatives promises aux États-Unis sur les autres produits commercialisés par ce laboratoire étaient suffisamment dissuasives pour que le fabricant se tienne coi et refuse de modifier son AMM.
Comme nous n'avons pas d'AMM scientifique dans notre pays (nous n'avons que des AMM commerciales), le ministère de la Santé en 1992 a informé les médecins de l'intérêt de ce médicament pour l'interruption volontaire de grossesse (IVG), et a encouragé les médecins à le dispenser dans le cadre de l'IVG bien qu'il n'ait pas d'AMM
ANSM : Conditions de prescription et de délivrance (CPD) du valproate ou un dérivé
Rappel - IEC / ARA II et grossesse : ne jamais utiliser au cours des 2ème et 3ème trimestres de grossesse, déconseillé au 1er trimestre - Point d'information
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Аксессуары25 millions d'avortements non sécurisés sont pratiqués dans le monde chaque année Communiqué de presse conjoint OMS/Institut Guttmacher
25 millions d'avortements non sécurisés sont pratiqués dans le monde chaque année
Communiqué de presse conjoint OMS/Institut Guttmacher
28 SEPTEMBRE 2017 | GENÈVE -
http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2017/unsafe-abortions-worldwide/fr/
À l'échelle mondiale, on estime que 25 millions d'avortements non sécurisés (45% de l'ensemble des avortements) ont été pratiqués chaque année entre 2010 et 2014, selon une nouvelle étude de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l'Institut Guttmacher publiée aujourd'hui dans la revue The Lancet. La majorité des avortements non sécurisés, soit 97%, ont été pratiqués dans les pays en développement en Afrique, en Asie et en Amérique latine.
«Des efforts accrus s'imposent, en particulier dans les régions en développement, afin de garantir l'accès à la contraception et à l'avortement sécurisé», indique le Dr Bela Ganatra, auteur principal de l'étude et scientifique au Département Santé reproductive et recherche.
«Lorsque les femmes et les filles ne peuvent pas avoir accès à des services de contraception et d'avortement sécurisé, cela entraîne des conséquences graves pour leur propre santé et celle de leur famille. Cela ne devrait pas être le cas. Malgré les récents progrès technologiques et en matière de bases factuelles, beaucoup trop d'avortements non sécurisés sont toujours pratiqués et un nombre trop important de femmes continue de souffrir et de mourir.»
Classification de la sécurité en matière d'avortement
La nouvelle étude de la revue The Lancet présente des estimations sur les avortements sécurisés ou non à l'échelle mondiale. Pour la première fois, elle inclut des sous classifications à l'intérieur de la catégorie relative aux avortements non sécurisés, à savoir les avortements «moins sécurisés» ou «les moins sûrs». Cette distinction permet une compréhension plus nuancée des différentes conditions d'avortement chez les femmes qui ne peuvent pas avoir accès à des avortements sécurisés pratiqués par un soignant qualifié.
Lorsque les avortements sont pratiqués conformément aux lignes directrices et aux normes de l'OMS, le risque de complications graves ou de décès est négligeable. De 2010 à 2014, environ 55% de l'ensemble des avortements étaient pratiqués dans des conditions sûres, c'est à dire par des agents de santé qualifiés, utilisant la méthode recommandée par l'OMS et en fonction de la durée de la grossesse.
Adidas sneakersCP : Faut-il vraiment avoir peur de la pilule contraceptive ?
Septembre 2017 :
Faut-il vraiment avoir peur de la pilule contraceptive ?
Auteurs :
Dr Geoffroy ROBIN1, Dr Brigitte LETOMBE1, Dr Christine ROUSSET-JABLONSKI1, Pr
Sophie CHRISTIN-MAITRE, Pr Israël NISAND2.
1. Membres de la commission Gynécologie Médicale du CNGOF
2. Président du CNGOF
Sommaire :
- Qu’est-ce que la pilule contraceptive ?
- Pilule contraceptive et cancers : faut-il vraiment s’inquiéter ?
- Le risque vasculaire des pilules contraceptives : de quoi parle-t-on ?
- Les bénéfices additionnels de la pilule contraceptive
- Autres fausses inquiétudes et idées reçues sur la pilule contraceptive
- Peut-on considérer que la pilule contraceptive pourrait même contribuer à sauver des vies
- Oui ! la pilule est un « perturbateur endocrinien » ! Et alors ?
- Conclusion : la pilule contraceptive est donc aussi une thérapeutique et un médicament !
- Références bibliographiques :
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Faut-il vraiment avoir peur de la pilule contraceptive ? | 778.41 KB | 2017 |