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Recherche des bénévoles Pour 3 missions d'accompagnement Au Tchad
ACTIONS SANTE FEMMES recherche des volontaires pour effectuer 3 courtes missions d'accompagnement de 7 jours à Abéché, au Tchad entre septembre et décembre 2017.
Ces missions ont pour but d'améliorer le niveau médical du secteur de soins mères-enfants de l'hôpital régional d'Abéché et de deux dispensaires.
Nous recherchons :
- 1 biomédical pour l'évaluation des besoins et de l'état de fonctionnement au niveau de l'hôpital et des moyens de communications.
- 2 pédiatres pour la formation aux premiers soins en salles de naissance : type HBB (Health for Baby).
- 2 anesthésistes pour la formation aux césariennes sous rachi et aux soins d'urgences de réanimations maternels.
- 3 sages-femmes pour la formation aux bonnes pratiques en salles de naissance (mère, nouveau-né et hygiène), pour l'identification des grossesses et accouchements à haut risque.
- 3 gynécologues pour la formation aux césariennes et aux bonnes pratiques en salles de naissance, pour l'identification des grossesses et accouchements à haut risque.
Merci d'adresser vos candidatures (lettre de motivation et CV) à PHILIPPE Henri-Jean et AKOBE Tifani par mail via Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
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Lettre ouverte à Madame Marlène SCHIAPPA Secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes
Lettre ouverte à Madame Marlène SCHIAPPA
Secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes
Paris, le 22 juillet 2017
Madame la Secrétaire d’Etat,
Les gynécologues et obstétriciens français ont pris l’habitude de lire sur les réseaux sociaux des propos inexacts et parfois injurieux les concernant, propos hélas incontrôlables. Ils sont en revanche à la fois surpris et profondément choqués par le relais que vous donnez à ces informations fausses dans votre déclaration du 20 juillet 2017 au Sénat où vous affirmez qu’il y aurait en France 75 % d’épisiotomies et des violences obstétricales sur les femmes étrangères, les femmes très jeunes et les femmes handicapées.
Madame, vos chiffres sont faux et nous sommes désolés que vous n’ayez pas jugé utile de demander aux professionnels de la naissance des informations qui eussent été documentées. Il est par ailleurs injuste, voire néfaste pour les femmes, d’induire une telle perte de confiance envers les gynécologues et obstétriciens qui s’évertuent à assurer dans une sécurité remarquable plus de 800 000 naissances par an. Non Madame la Secrétaire d’Etat, il n’y a pas 75 % d’épisiotomies en France puisque la dernière évaluation officielle et publique réalisée en 2010 en rapportait 27 %, avec une réduction de moitié depuis le décompte précédent qui était de 55 % en 1998.
Non Madame la Secrétaire d’Etat, les obstétriciens ne maltraitent pas leurs patientes et entendent à leur tour ne pas l’être par une secrétaire d’Etat mal informée. Lorsque vous parlez de violences obstétricales, vous maltraitez notre profession dans son ensemble. Il nous paraît par ailleurs déplacé que vous nous fassiez la leçon sur la prise en charge de la douleur voire de l’endométriose.
Non Madame la Secrétaire d’Etat, il n’est pas utile de s’en prendre aux gynécologues obstétriciens pour « sécuriser » l’IVG car ils les assument bel et bien, accompagnent les femmes et entendent continuer de le faire en toute sérénité.
Nous nous attendions au contraire à ce que vous souteniez une profession en souffrance qui essuie sans arrêt des diminutions de personnel et qui se trouve souvent à la limite de l’acceptabilité en termes de sécurité. La bientraitance envers les femmes est notre tâche quotidienne, malgré des gardes épuisantes et nonobstant nos prises de risques perpétuelles.
Madame la Secrétaire d’Etat, il ne faut pas salir les professionnels, surtout lorsqu’ils pratiquent un métier aussi difficile que le nôtre, et la perte de confiance des femmes que vous induisez par vos propos constitue un bien triste projet pour une personne censée créer de l’enthousiasme et de la sérénité en nous donnant les moyens de soigner décemment les femmes de France.
Recevez, Madame la Secrétaire d’Etat, l’expression de nos sentiments respectueux et de notre désolation collective.
Pr Israël Nisand
Président du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens français
Lire également le communiqué de presse de l'Ordre National des Médecins
La détermination prénatale du génotype RHD foetal à partir du sang maternel est prise en charge par l’assurance maladie
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22 juin 2017 |
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Simone Veil nous a quittés
Les gynécologues et obstétriciens de France s’inclinent avec respect et tristesse à l’occasion de son décès devant la grande Dame de France que fut Simone Veil. Marquées par le courage et la ténacité, ses actions ont changé substantiellement la vie des femmes de notre pays, symboliquement mais aussi pragmatiquement. Avec une détermination confinant à l’opiniâtreté, faisant passer son dessein devant son destin, elle obtint que ce soient les femmes, et les femmes seules, qui décident pour elles de leur fécondité et de leur reproduction. Ce qui pourrait paraître aujourd’hui comme une évidence, l’autonomie des femmes, n’était tout simplement pas admissible pour une grande partie de l’opinion masculine de l’époque. L’avortement était considéré comme un crime. Les grands principes s’y opposaient dussent-ils en coûter de nombreuses vies de femmes emportées par les complications dramatiques des geste illégaux, mal faits et brutaux. On s’en accommodait comme d’une sorte de punition administrée à celles qui transgressaient les lois d’une certaine transcendance : une « bonne manière » des hommes qui eux n’étaient jamais soumis aux aléas de la sexualité. Les femmes les plus aisées trouvaient bien sûr de bonnes solutions mais les autres restaient sans autre droit que celui de souffrir et parfois même de mourir ou de vivre des séquelles définitives subies dans leur intimité profanée. Mais au-delà des blessures et des séquelles physiques qui touchaient des milliers de femmes chaque année, c’est l’autonomie des patients qui a gagné sa première bataille sur le paternalisme qui prévalait alors. Pour la première fois, c’était la parole de la femme qui primait sur toutes les ratiocinations des hommes. Et il y en eu des faux prophètes pour claironner en chaire la fin de la civilisation, la fin de la virilité et l’apoplexie des couples qui ne survivraient pas bien sûr à cette liberté « décadente » des femmes. Simone Veil a su faire face vaillamment à tous ces imprécateurs tonitruants qui osaient appuyer sur son passé de déportée pour la blesser plus profondément encore dans une bataille parlementaire inédite par sa violence et son outrance. Tout cela pour changer la vie des femmes de France. Une femme politique au sens noble du terme qui servira encore longtemps de modèle et d’exemple. Simone Veil a aussi changé la face de notre discipline médicale, la gynécologie-obstétrique. Elle a modifié les relations entre médecins et patients et a, de fait, initié les droits des patients tels que nous les connaissons aujourd’hui. Alors que le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français lui rendait un vibrant hommage voilà une dizaine d’années en lui conférant le titre de membre d’honneur de notre société savante, elle avait feint de s’en étonner à voix basse : « Les gynécologues-obstétriciens ne m’avaient pas habituée à un tel accueil ». Elle avait eu raison bien avant tout le monde et certains de nos anciens maîtres lui en avaient tenu rigueur. Elle les avait affrontés et avait dû les contourner en créant des centres d’IVG autonomes. Leur comportement était fautif et irresponsable. Désormais, l’IVG est devenue un droit des femmes, même si, comme elle le disait elle-même, « aucune femme ne recourt à l’avortement de gaité de cœur ». Simone Veil restera pour tous les gynécologues et obstétriciens de France celle qui eut l’action la plus déterminante et la plus efficace en faveur de la santé et de la liberté des femmes au XXème siècle.
Pr Israël Nisand, Président du CNGOF
Cancers du sein : veilleurs de la santé des femmes, les gynécologues prennent position en faveur du dépistage. D’après un entretien avec le Pr Israël Nisand, président du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français
Cancers du sein : veilleurs de la santé des femmes, les gynécologues prennent position en faveur du dépistage.
D’après un entretien avec le Pr Israël Nisand, président du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français et chef du service de gynécologie-obstétrique du CHU de Strasbourg
Mieux informer les femmes, les guider utilement pour préserver leur santé et leur qualité de vie, c’est le rôle des gynécologues. Contraception, grossesses, ménopause, prévention, vaccinations, dépistages : spécialistes des pathologies féminines, des petits et grands maux, ces cliniciens sont leur interlocuteur privilégié tout au long d’une vie de femme. A ce titre, ils se trouvent aux premières loges pour constater les évolutions de la santé des femmes, se réjouir des progrès et s’alarmer des reculs dans leur prise en charge, par la société ou par elles-mêmes. Face à un état des lieux jugé inquiétant, la société savante qui rassemble ces spécialistes ne peut se contenter du constat. Le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) se doit de prendre sa part dans les débats...> Lire la suite