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Cancers du sein : en faire trop? Ou pas assez ? A partir d’un entretien avec le Dr Marc Espié, responsable du centre des maladies du sein de l’Hôpital Saint-Louis à Paris
Sur-diagnostic et sur-traitements sont aujourd’hui les principaux griefs faits au dépistage organisé. Réalité -diversement évaluée- à l’échelle épidémiologique, ce point de vue est ingérable à l’échelon individuel : en l’état de la science, ne pas traiter les petites tumeurs que le dépistage organisé permet de révéler n’est pas envisageable.
A force de chercher, forcément on trouve. C’est ce que pensent certaines femmes, justifiant ainsi leur refus de souscrire au dépistage. En les soumettant à des mammographies régulières, on finirait par diagnostiquer plus de cancers qu’il ne le faudrait : en repérant des lésions de plus en plus petites qui, passant inaperçues, ne se seraient peut-être jamais manifestées cliniquement du vivant des femmes, n’auraient en somme pas menacé leur vie, parce que ce sont peut-être des tumeurs indolentes, qui ne deviendraient jamais agressives. C’est ce que l’on appelle le sur-diagnostic. Et c’est aujourd’hui de loin le principal reproche adressé par ses détracteurs au dépistage organisé : accusé d’en faire trop, et partant d’imposer trop de traitements, aussi lourds et invalidants qu’inutiles. Rappelons avant tout que le dépistage organisé est un programme de santé publique, dont le but est de faire baisser, à l’échelle du pays, la mortalité par cancer du sein, loin d’être négligeable ...> Lire la suite
Que faut-il « craindre » de la mammographie ? D’après un entretien avec le Dr Jean-Yves Seror, radiologue
Que faut-il « craindre » de la mammographie ?
D’après un entretien avec le Dr Jean-Yves Seror, radiologue à Paris, membre de la commission
sénologie du CNGOF.
Désagréable, la mammographie serait également dangereuse. En elle-même, parce qu’elle exposerait inutilement à une radiation toxique, alors que l’on n’est pas « malade ». Et parce qu’elle peut déboucher sur des diagnostics incertains, faussement négatifs, ou faux positifs à l’inverse, sources de grande anxiété. Malgré ces griefs, dont la portée est diversement évaluée, son bénéfice reste réel. La mammographie peut être vécue par certaines femmes comme un moment désagréable, Aucune femme ne se soumet de gaité de cœur à un examen, dont elle sait qu’il peut déboucher sur la révélation d’une anomalie qui pourrait bouleverser sa vie mais également l’obliger à comprimer ses seins fortement pendant quelques secondes. Est-ce un frein ? Selon les évaluations disponibles dans la littérature scientifique, parmi les femmes qui renonceraient à poursuivre le dépistage par mammographie, 25 % à 46 % évoquent la douleur et le désagrément, ce qui représente en Angleterre entre 47 000 et 87 000 patientes par an. « Les constructeurs d’appareils de mammographie travaillent aujourd’hui activement sur le design et les systèmes de compression afin de diminuer cette sensation d’écrasement », confie le Dr Jean-Yves Seror. Par ailleurs, si le matériel ...> Lire la suite
Cancers du sein : refuser dépistage et diagnostic au prix de vies altérées ? D’après un entretien avec le Pr Carole Mathelin, responsable de la commission sénologie du CNGOF
Cancers du sein : refuser dépistage et diagnostic au prix de vies altérées ?
D’après un entretien avec le Pr Carole Mathelin, chef du service de sénologie au CHU de Strasbourg et responsable de la commission sénologie du CNGOF
Entre controverses et amalgames, informations erronées ou raccourcis véhiculés jusque sur le net, les femmes finissent par entendre que le dépistage ne sert à rien, les menace plus qu’il ne les protège. Pire : elles en viennent à suspecter toute la prise en charge des cancers du sein. A la longue, si leur santé se trouve bel et bien en danger, c’est, comme le constatent les praticiens, parce qu’elles consultent plus tardivement. Oubliant que tous les cancers ne se valent pas : traiter une tumeur de 4 mm ou de 20 mm, ce n’est pas la même chose. Ni en termes de survie, ni en termes de qualité de vie.
Les premières campagnes de dépistage, destinées à une population de femmes en bonne santé, sans signes cliniques ou symptômes de maladie ont été initiées aux Etats-Unis à la fin des années soixante, puis dans les pays scandinaves. La France a attendu quelques années avant de lancer à son tour un programme de santé publique. Initialement prévu pour les femmes de 50 à 65 ans, il a été étendu jusqu’à 74 ans. Les modalités en ont été longuement étudiées, avant qu’il ne soit généralisé à l’ensemble du territoire en 2004, après évaluation de campagnes d’abord mises en place dans des départements pilotes. L’Alsace a été de ces pionniers, dès le 15 mai 1989. La région était jusqu’en 2015 de celles où le taux de participation au programme de dépistage organisé dépassait le taux national (56 % dans le Bas Rhin, et 57 % dans le Haut Rhin). Seuls deux départements français .... > Lire la suite
Cancers du sein : les patientes dans la tourmente
D’après un entretien avec Natacha Espié, psychologue et présidente de l’association Europa Donna
Et les femmes, qu’en pensent-elles ? Comment réagissent celles dont la santé, la vie se trouvent ainsi objet de débats ? Dès lors qu’elles se trouvent confrontées à la maladie, dans leur propre corps ou à travers un proche, controverses et idéologies n’ont pas cours. Pour mener le combat qui leur appartient, elles n’ont besoin que d’une chose : une information éclairée, fiable.
Europa Donna est la branche française d’une coalition qui regroupe 46 pays du continent européen. Au niveau national, elle est organisée en délégations, réparties sur l’ensemble du territoire français, ce qui lui donne un aperçu de toutes les sensibilités, au delà des seules grandes villes. Europa Donna est une association militante, dont le but est d’informer, rassembler et soutenir les femmes, leurs familles, leurs proches dans la lutte contre le cancer du sein. A ce titre, elle a participé à la réflexion sur les plans cancer et soutient chaque année la campagne Octobre Rose de l’Institut National du Cancer (INCa). Ses actions sont engagées autour de dix objectifs, dont le premier est de privilégier une information complète : sur le dépistage, les traitements, le suivi psychologique et social, la qualité de vie des femmes pendant et après la maladie. Promouvoir le dépistage est une de ses missions premières. L’Europe, il faut le rappeler, y est favorable. On constate d’ailleurs que .... > Lire la suiteLire la suite
Compléments alimentaires et grossesse (avis de l'ANSES du 07/06/2017)
* Compléments alimentaires et grossesse : l’Anses recommande d’éviter la multiplication des sources de vitamines et minéraux en l’absence de besoins établis.
Pour plus de détails, consultez l'article sur le site officiel de l'ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire).
https://www.anses.fr/fr/content/compl%C3%A9ments-alimentaires-et-grossesse-l%E2%80%99anses-recommande-d%E2%80%99%C3%A9viter-la-multiplication-des
* Consultez également :
Risques endocriniens et métaboliques relatifs à l’apport au cours de la grossesse de vitamine D et d’iode par des compléments alimentaires impliqués dans des cas de nutrivigilance Avis de l’Anses (mai 2017)
Rapport d’expertise collective
http://www.cngof.fr/pratiques-cliniques/referentiels-d-origines-diverses?folder=ANSES%2BAgence%2BNationale%2Bde%2BScurit%2BSanitaire