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Hommage à Michel Chartier
Hommage à Michel Chartier
Le premier Secrétaire général du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens français, Michel Chartier, est décédé le 30 octobre 2020, à l’âge de 96 ans. Si le professeur Jacques Varangot fut le fondateur du Collège, Michel Chartier en fut le maître d’œuvrede 1971 à 1979, d’abord sous la présidence du professeur Pierre Muller, puis sous celle du professeur Henri Serment et au début de ma présidence.
Il fallait à l’évidence une particulière énergie pour convaincre quelques-uns des maîtres de cette époque de collaborer pour jeter les bases de cette nouvelle institution, la structurer, en définir les statuts et organiser les premières réunions du Conseil d’administration provisoire au cours de l’année 1971.
Lors de ces premières années, la tâche fut ardue. Il convenait d’abord de recruter des membres et de définir des régions, sujet éminemment sensible. Il convenait ensuite de promouvoir des mesures destinées à améliorer la surveillance des grossesses et l’enseignement de la discipline. Il fallait aussi autonomiser la discipline car se jouait alors son unicité et son indépendance vis à vis des chirurgiens qui voulaient conserver la haute main sur la chirurgie gynécologique et l’oncologie. Il fallait enfin faire connaître le Collège et en asseoir la représentativité auprès de nos confrères et des autorités publiques très réticentes.
Homme de conviction, plein d’enthousiasme, ne transigeant jamais avec ses convictions, Michel Chartier se dépensa sans compter pour défendre l’intérêt de la gynécologie obstétrique.
Ce fut un pionnier au plein sens du terme.
Pr. Roger Henrion
Président honoraire du Collège.
Hommage au Professeur Claude SUREAU
Hommage au Professeur Claude SUREAU
Grand officier de la légion d’honneur, le Professeur Claude Sureau est décédé le 24 octobre 2020. Il avait eu 93 ans le 27 septembre. La messe donnée à la cathédrale des Invalides le vendredi 30 octobre n’a malheureusement pas pu être suivie par tous ses élèves à cause du confinement dû au SARS-Cov2.
Pour ne pas parler des liens qui unissent l’élève et le maître, je passerai sous silence tout ce qu’a pu apporter la personnalité du Professeur Sureau pour guider ma carrière et la fierté que j’ai ressentie lorsqu’il a fait le déplacement à Lille pour juger de mon travail de thèse.
Tous ses élèves se rappellent de l’intérêt des staffs matinaux qu’il animait avec cette vivacité, cette pétillance dans le regard, l’intelligence de ses réflexions, la pertinence de ses questions et une insatiable curiosité intellectuelle comme l’a rappelé récemment le Professeur Jacques Milliez dans sa très belle lettre au Figaro du 27/10. Il était à l’affut de toutes les innovations, et avait été pionnier en allant faire un stage de recherche à l’université Columbia de New-York et devenir docteur es sciences.
Nous resterons marqués par sa volonté d’utiliser l’électromyographie pour étudier le signal de la contraction utérine, et sa classification des anomalies du rythme cardiaque fœtal en prenant comme marqueur la fin de la contraction utérine, alors que Caldeyro-barcia avait utilisé l’acmé de la contraction pour décrire ses dip et Hon le début de la contraction. L’importance de cet enregistrement continu du RCF n’est plus discutée.
Il a été un ardent défenseur du déclenchement du travail pour convenance maternelle et dire qu’il a fallu attendre les années 2020 pour confirmer l’innocuité du déclenchement à 39 SA.
En plus de ses titres brillants, il est toujours resté à l’écoute des femmes avec ce mélange de respect et d’empathie qui ont toujours été un exemple. Il fut un prestigieux président de la FIGO et membre très actif du comité national d’Éthique. Il fut enfin un admirable président de l’académie de Médecine de France. Il était très attaché à la famille, et très fier de son fils François, écrivain reconnu. Le CNGOF peut s’enorgueillir d’avoir eu en son sein une personnalité comme celle du Professeur Sureau, dont la disparition nous affectera très longtemps.
Patrice Lopès Professeur Émérite de l’université de Nantes.
Travaux de la commission d'échographie du CNGOF
IVG médicamenteuses : pour un maintien pendant la période estivale des procédures adaptées mises en place pendant la pandémie Covid-19
IVG médicamenteuses : pour un maintien pendant la période estivale des procédures adaptées mises en place pendant la pandémie Covid-19
Commission Orthogénie, Contraception et Santé Sexuelle du CNGOF, le 3 juillet 2020
Madame, Monsieur,
Pendant la pandémie COVID, différentes mesures ont été mises en place afin de permettre un accès simplifié et une prise en charge adaptée de l’IVG. Les deux principales mesures sont la possibilité de réaliser les IVG médicamenteuses jusqu’à 9 semaines d’aménorrhées (SA) à domicile et la réalisation de l’IVG médicamenteuse entièrement ou partiellement par téléconsultation avec délivrance des médicaments par les pharmaciens de ville.
La mise en oeuvre de ces procédures n’a pas pu être évaluée du fait du contexte d’urgence mais des expériences dans d’autres pays, largement documentées depuis plusieurs années, ont montré leur faisabilité, leur efficacité et leur sécurité.
Il nous semble important que ces deux mesures perdurent au delà de la levée du plan sanitaire le 10/7/2020 pour les raisons suivantes :
- Même s’il n’y a pas eu d’évaluation prospective et objective, les soignant.e.s qui ont mis en oeuvre ces mesures rapportent une expérience positive et un retour des femmes ayant apprécié d’avoir été prises en charge dans ces conditions.
- La période estivale, souvent problématique pour l’accès à l’IVG, bénéficierait grandement de cet accès simplifié d’autant que l’hétérogénéité de l’offre de soin sur le territoire rend difficile pour les femmes le choix de la méthode d’IVG et encore plus en période estivale.
- Le risque d’une nouvelle pandémie d’ici la fin de l’année n’étant pas exclu, il est souhaitable de garder ces mesures afin de pouvoir les utiliser sans avoir à attendre des décisions législatives.
Nous proposons que ces deux mesures soient ainsi prolongées au moins jusqu’à la fin de l’année et qu’une discussion puisse avoir lieu avec les autorités sanitaires afin d’envisager leur pérennisation. Ce délai permettra une évaluation plus précise à partir des bases de données nationales et d’enquêtes prospectives auprès des femmes et des soignant.e.s.
Au total, cette extension à 9 SA sans hospitalisation pour l’IVG médicamenteuse et la possibilité de téléconsultation partielle ou totale, en ville comme en établissement hospitalier, permettent une diversification de l’offre de soin et un choix de la méthode d’IVG améliorant ainsi l’accès à l’IVG sur tout le territoire.
Commission Orthogénie, Contraception et Santé Sexuelle du CNGOF
Rétablissement de l’interdiction de l’auto-conservation ovocytaire en France, quel signe pour les femmes et leurs droits ? (2)
04 mars 2020
Rétablissement de l’interdiction de l’auto-conservation ovocytaire en France, quel signe pour les femmes et leurs droits ?
A la veille du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, le CNGOF, 8 ans après sa toute première prise de position sur le sujet, réaffirme sa consternation après le vote du Sénat rétablissant l'interdiction de l’auto-conservation ovocytaire sociétale en France.
Rappelons que cette technique consiste, pour les femmes qui voient leur horloge biologique tourner sans avoir rencontré celui (parfois celle) avec qui faire un enfant, à bénéficier d 'une stimulation de l'ovulation, suivie d'une ponction sous échographie pour recueillir leurs ovocytes. Ces ovocytes sont ensuite congelés et la femme peut y avoir recours quand elle a rencontré celui ou celle avec qui elle souhaite un enfant. Bien entendu, ces ovocytes doivent être utilisés à un âge raisonnable et, dès 2012, le CNGOF avait pris parti pour l'autoconservation sociétale en précisant que l'âge optimal pour les reprendre était avant 45 ans.
Tarifs d'adhésion
Tarif d'admission au Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français :
• Membre titulaire (spécialiste en gynécologie et/ou obstétrique exerçant en France)
- 220 €/an si activité libérale
- 120 €/an si pas d’activité libérale
- 95 €/an pour les assistants et les CCA
• Membre associé : Docteur en médecine (non gynécologue ou obstétricien), ou chercheur ou sage-femme exerçant en France
70 €/an
• Membre correspondant étranger : Docteur en médecine, gynécologue-obstétricien ou non, exerçant dans un pays étranger
- 220 €/an si pays à haut niveau économique (selon la Banque Mondiale)
- 50 €/an si pays à moyen ou bas niveau économique (selon la Banque Mondiale)
• Interne :Interne en gynécologie et/ou obstétrique exerçant en France ou à l'étranger
- 50 €/an (les internes membres du CNGOF sont automatiquement membres de l'AGOF)
• Membre honoraire : Retraité
- 70 €/an