Il s’agit de douleurs contemporaines des règles souvent associées à des mots de tête, des diarrhées, des œdèmes. C’est plus fréquent à l’âge de 20-24 ans (surtout si on fume) puis décroit après les grossesses. Plusieurs théories essayent d’expliquer ce phénomène : les spasmes du muscle utérin, les spasmes vasculaires qui conduisent à l’hémorragie menstruelle, les prostaglandines qui font contracter l’utérus ; des raisons neurologiques liées ausystème sympathique mais aussi des facteurs psychologiques. Tous ces facteurs se combinent pour aboutir à des contractions utérines douloureuses. Passé un certain seuil (40 à 180 mmHg), la contraction devient douloureuse par ischémie. Les antiprostaglandines qui relâchent l’utérus, calment la douleur.
L’examen gynécologique est le plus souvent normal ainsi que l’échographie.

La prise en charge commence par des explications. Il faut rassurer la jeune femme quant à la banalité et à la bénignité de ses douleurs.
Il faut expliquer le mécanisme des règles et le cycle et dédramatiser la situation, parfois montée en épingle par l’entourage et par la mère. C’est aussi l’occasion d’aborder le problème de la sexualité en répondant à ces questions et en évaluant le problème contraceptif.

Les médicaments :
On pourra vous prescrire des antispasmodiques et antalgiques. Leur efficacité est certaine.

– L’aspirine et ses dérivés sont remarquablement efficaces ; rares sont ceux qui la déconseillent du fait du risque hémorragique. On peut lui préférer le paracétamol (Doliprane) ou des associations codéine et paracétamol (Algisédal, Codoliprane), belladone et paracétamol (Lamaline). Les associations de plusieurs produits sont en général plus efficaces que les monocomposés, mais leurs indications doivent être discutées en fonction des effets secondaires qu’ils peuvent entraîner (constipation, somnolence). Il est préférable de ne commencer le traitement que le premier jour des règles afin d’être sûr que la femme ne débute pas une grossesse.

– Les antispasmodiques sont utilisés dans les dysménorrhées peu intenses ou modérées. On peut utiliser le pholoroglucinol (Spasfon Lyoc, Météoxane 2 à 6 cp/j), le pinavérium (Dicétel), le tiémonium (Viscéralgine).

– Les décontracturants musculaires comme le thiocolchicoside (Coltramyl) peuvent avoir une certaine efficacité dans le formes modérées.

– Les sédatifs légers sont souvent une thérapeutique d’appoint non négligeable ; ils sont prescrits en fin de cycle et au cours des règles ; le blocage de l’ovulation est efficace et apporte en même temps une contraception.

- Les antiprostaglandines peuvent être utilisées dans les dysménorrhées sévères.

– L’acupuncture, au rythme d’une séance par mois pendant quelques mois, peut donner de bons résultats et rééquilibrer le sommeil et les manifestations nerveuses.

– L’ostéopathie peut aussi être très utile et fait disparaître dans une grande majorité des cas les « douleurs des règles » et les douleurs pendant les rapport sexuels en enlevant les tensions ligamentaires douloureuses.

d’autres causes de douleurs peuvent se voir :

Rythmées par les règles et dues à :

➢ De l’endométriose entraînant des douleurs plus sévères en fin de règles;

➢ Une dystrophie ovarienne entraînant des douleurs qui surviennent au milieu du cycle. Le blocage de l’ovulation par une pilule est une bonne solution.

Non rythmées par les règles et d’origine :

➢ Gynécologiques liées à une infection du col ou des trompes;

➢ Non gynécologiques, par exemple rhumatologiques (arthrose), urinaires (infections, lithiase), digestives (colites), neurologiques. L’avis d’un spécialiste de ces appareils pourra être demandé ;

➢ Enfin, très souvent, on ne trouve pas de cause bien claire aux douleurs et on peut évoquer des problèmes psychologiques (conjugaux, professionnels, violences sexuelles...) qui rendent douloureux les événements du cycle menstruel acceptés en temps normal.

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